Nous sommes début juillet. Une année scolaire éprouvante vient de se terminer dans la chaleur. Il est temps de quitter Corbeil Essonnes et de s'envoler pour des contrées lointaines.
J'ai choisi une semaine en Azerbaïdjan et en Géorgie.
Commençons par l'Azerbaïdjan.
Il
s'agit en réalité d'un petit séjour à Bakou et ses environs.
Mon
premier vol me fait décoller de Roissy Charles De Gaulle vers midi
et me transporte à Moscou pour une petite escale nocturne. Dans les
boutiques moscovites, je retrouve Poutine en uniforme ou torse nu, à
cheval ou sur un ours, collé sur des mugs ou sur des poupées
gigognes alignées avec une grande rigueur.
Après
bien des hésitations, je teste le Burger King de l'aéroport,
histoire de découvrir les derniers menus à la mode de la capitale.
Après quelques dernières rasades de boisson gazeuse énergisante,
je me dirige vers l'Airbus qui, normalement devrait me faire
atterrir à Bakou.
À
3h55, les roues de mon avion touchent le tarmac. On aperçoit la mer
Caspienne. Les premières lueurs matinales réveillent les
quelques deux millions de Bakinois.
Une
heure d'attente à la douane. Je change mes euros en manat (AZN) et
me voilà dans un shuttle bus, en direction de la Place du 28 mai.
Il est 5h. La fatigue m'a quitté depuis longtemps. Je suis prêt à
enchaîner les heures de marche.
Il
fait un petit 20°c très agréable. Température idéale lorsqu'on
porte un sac à dos et lorsqu'on a passé une nuit blanche.
En
quelques minutes, je me retrouve sur le front de mer. Les premiers
joggers sont déjà en plein exercice. Ces quelques privilégiés se
partagent la vue sur les Flame Towers à peine colorées par le
soleil levant. C'est magnifique.
Je
marche lentement et je profite de la fraîcheur apportée par la mer
Caspienne. Il fait bon. Je me sens bien.
Je
passe devant le Carpet Museum et je grimpe vers les Flame Towers
avant que la chaleur ne me tombe dessus et me rappelle les effets
secondaires d'une nuit sans sommeil.
Le
quartier des Flame Towers est vraiment intéressant. Il offre une vue
splendide sur la ville. Les trois gigantesques tours abritent, entre autres, un cimetière militaire et une petite
mosquée. Un contraste saisissant entre tradition et modernité.
Je
redescends tranquillement la pente qui me mène aux portes de la
vieille ville et je décide de prendre le métro pour me rendre au
centre culturel Heydar-Aliyev.
Le
métro
Centre culturel Heydar-Aliyev
Yasıl Bazar
Retour
au centre ville. Balade dans les vieilles ruelles du centre
historique.
Petit
tour dans la partie moderne de la ville. Nous sommes dimanche. Les
familles sont de sortie. Beaucoup de femmes sont entièrement
voilées. On ressent une grosse influence arabique. Beaucoup de
boutiques de luxe, de fast food et un Nutelland !
Je
rentre à mon hôtel, place du 28 mai. Bel Hôtel cinq étoiles où
l'on m'a redirigé suite à un surbooking. Je gagne largement en
qualité mais m'éloigne de la vieille ville. J'organise ma journée
de demain autour de Bakou. Pour 140 AZN (environ 70 euros), mon chauffeur, Natik de son prénom, me proposera : Mud Volcano, Fire Temple et
Fire mountain. Cher mais pas le choix quand on n'a pas le temps. Je m'endors vers minuit après une journée épuisante !
Lundi matin, réveil à 7 heures. Les nuits sont meilleures dans les chambres spacieuses. Natik, mon chauffeur du jour, m'attend au pied de mon bel hôtel de luxe. Le tour commence avec la magnifique mosquée de Heydar.
Lundi matin, réveil à 7 heures. Les nuits sont meilleures dans les chambres spacieuses. Natik, mon chauffeur du jour, m'attend au pied de mon bel hôtel de luxe. Le tour commence avec la magnifique mosquée de Heydar.
Nous
nous éloignons de la ville et nous traversons les champs de pétrole
et de gaz. Il fait chaud et sec.
Fire
mountain ou Yanar Dag. Un gaz naturel suinte de la montagne
depuis des années. On prétend que la flamme de Yanar Dag
a été allumée accidentellement par un berger dans les années
1950.
Fire Temple ou Atechgah
Se
rendre au mud volcano est une petite aventure en soi. Une heure de
route depuis Bakou puis un taxi russe spécial pour parcourir les
quelques derniers kilomètres de piste chaotique. Les chauffeurs
pressent l'allure pour effectuer un maximum d'aller-retour dans la
journée.
Mud
Volcano
La piste est défoncée mais nous atteignons allègrement les 80 kml/h dans la poussière. Un rien peut nous faire gicler de la piste et nous tuer d'un coup. Mais c'est ça le voyage : accepter des situations parfois aberrantes, oublier nos codes habituels...
Retour
à Bakou et visite du très joli et très intéressant Carpet Museum.
Après
cette agréable parenthèse climatisée,
je retourne dans la chaleur bakinoise pour une dernière promenade.
Je
retrouve un peu toujours les mêmes joueurs d'échecs aux mêmes
heures du soir pour des parties interminables. C'est tout un spectacle.
La
journée s'achève dans la douceur du crépuscule. Je dois retourner
à l'aéroport. Terminal 2. Il n'y a personne. Evidemment, il s'agit
d'un vol pour la Géorgie. Je comprends assez vite que la Géorgie
n'est pas Bakou. Les touristes se font déjà nettement plus rares.
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